festival
visions d’
exil

Derrière les mots

Biographies
Ubah Cristina Ali Farah
Née à Vérone en Italie, d’un père somalien et d’une mère italienne, Ubah Cristina Ali Farah grandit à Mogadiscio. Titulaire d’un doctorat en Études africaines à l’Université de Naples sur le théâtre somalien de 1955 à 1990, elle enseigne la langue et la culture somaliennes à l’Université Rome III avant de s’installer à Bruxelles. Elle mène de nombreux projets interculturels. Poète, romancière, dramaturge, journaliste et interprète, elle publie dans des anthologies et des revues. Elle remporte le concours littéraire Lingua Madre (2006) et le prix Vittorini pour son roman Madre piccola (2007). Son dernier livre, Il comandante del fiume, paraît en Italie en 2014. Elle revisite le mythe d’Antigone et prépare un livret d’opéra, Silent City, tiré de récits collectés à Matera.
Kubra Khademi
Née en 1989 à Kaboul en Afghanistan, Kubra Khademi étudie les beaux-arts à l'université de Kaboul et à l’université de Beaconhouse à Lahore. Artiste féministe, avec sa performance L’Armure en 2015, au centre de Kaboul, elle dénonce une société où la femme est persécutée. Elle doit fuir son pays pour la France. Sacrée chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, elle expose dans les vitrines du ministère de la Culture au Palais Royal, au Palais de la porte Dorée (festival Visions d’exil). Elle performe à l’invitation de musées, de festivals et de théâtres, est invitée en résidence par l’institut Sacatar au Brésil, fait partie de la sélection Emerige 2019. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017 et est suivie par Latitudes Prod à Lilles.
Vahn Olsen Dombo
Né en 1990 à Brazzaville au Congo, Vahn Olsen Dombo est comédien, dramaturge, slameur et performeur. Il joue à Brazzaville (Mantsina sur scène, Étonnants voyageurs), est désigné meilleur comédien 2013 par les Grands Prix Afrique du Théâtre Francophone. En 2014, il coordonne avec des étudiants, artistes et journalistes le mouvement citoyen Ras-le-Bol et s’exile au Cameroun en 2015. Il publie un recueil de poèmes Le Coït sacré des dieux déchus (Les Bruits de Mantsina, 2016) et un texte dramatique, Les Haut-Parleurs du remord (éd. Passage(s), 2019). Il est en résidence d’écriture et de création en France à l’invitation de la Cité internationale des arts, entre Limoges, La Rochelle et Paris.
Pierre Manem
Né en 1974 à Brioude, Pierre Manen est docteur en sciences du langage, maître de conférences en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l'université Jean Monnet (St-Étienne). Dernièrement il publie : « L'étymologisme dans les graphies françaises du XIVe et XVe siècle : un imaginaire impérial ? » dans la revue Signes, discours, sociétés, 1er trimestre 2019. Il codirige deux ouvrages à paraître : La notion de passage en linguistique et Les Discours de l'architecture.
Lotfi Nia
De double nationalité algérienne et française, Lotfi Nia intervient dans le champ de l’interprétariat médical (Centre Osiris à Marseille) et social (centres d’accueil de demandeurs d’asile et protection judiciaire de la jeunesse) auprès de publics du Soudan, du Moyen Orient et du Maghreb. Il traduit aussi des œuvres littéraires, des romans algériens et libanais (R. Daïf, S. Kacimi, H. Ayachi) et de la poésie contemporaine palestinienne (G. Zaqtan), met en place des ateliers de traduction. Il est aussi formateur pour des pratiques de médiation et d’interprétation en situation transculturelle, dans le soin et le social.
© Studio des formes