du 1er au 10 novembre
Installation
1-10 nov
mar-ven 10h-17h30,
week-end 10h-19h
vernissage
ven 1er nov à 18h
→
Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Hall Marie Curie
The man from Mars
Ramo
↳ performance ven 1er nov à 18h30, durée : 30 min
↳ rencontre avec l’artiste sam 2 et 9 nov à 11h, durée : 1h30 → réservation
l’exposition est aussi accessible en soirée pendant les événements
Pour certains linguistes, la personne la plus à même de décrire les particularités d’une langue est « The man from Mars » — un observateur externe de la condition terrestre. Son approche « martienne » lui permet une étude objective et rationnelle de la langue. Ramo propose de construire des escaliers pour aider « The man from Mars » à descendre sur Terre. Les cubes portent des éléments de langues et de leurs fonctions ou dysfonctions, librement inspirés d’auteurs qui ont été un jour étrangers ou influencés par des cultures étrangères (Nabokov, Lorca et Gibran).
Conception Ramo* (Maroc).
* membre de l’atelier des artistes en exil
du 15 au 30 novembre
Scénographie et lieu de vie
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end, 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Les poissons ne sont pas des boissons
Alaa Sndyan & Mahmoud Halabi
↳ scène, bar et restauration légère (CB acceptée)
Les enfants nourrissent des rêves, étudient avec l’idée que leur avenir en sera meilleur… Les guerres anéantissent les rêves, elles détruisent jusqu’aux mots qui permettaient de s’exprimer et de se projeter. Il faut alors repartir de zéro, tout réapprendre, se perdre dans les méandres d’une nouvelle langue, aux sonorités indiscernables qui font des « poissons » des « boissons ». Habités par ces réflexions, les artistes imaginent un espace avec une scène et un bar pour des soirées festives où les poissons deviendront peut-être des boissons et vice versa.
Conception, réalisation Alaa Sndyan* (Syrie) & Mahmoud Halabi* (Liban).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Photographies
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Messages migrants
Abdul Saboor
Sur la route des Balkans qu’il a lui-même empruntée ; de Belgrade à Paris, en passant par Calais, Abdul Saboor s’attache à immortaliser les migrants et les graffiti qu’ils laissent sur les murs des villes où ils transitent, avant de passer de nouvelles frontières. Le photographe capte aussi les revendications de ses semblables, une fois assignés à résidence ou arrivés à destination. Il contribue à ce qu’ils ne soient plus des invisibles.
Prises de vue Abdul Saboor* (Afghanistan).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Collages et graffiti
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Résidente en France
Ahlam Jarban
À son arrivée en France, les premières choses remises à l’artiste sont des papiers et des sacs en plastique, qui, désormais, occupent une importance centrale dans son existence. Elle vit au rythme des courriers de l’Offi, de l’Ofpra, de la Préfecture de Police et d’autres organismes, dont elle ne comprend pas la langue. Elle accumule les poches en polyéthylène à chacun de ses achats. Reconnue comme réfugiée, l’artiste recycle ses documents et les couvre de plastique, ils deviennent le support des graffiti qui racontent ce qu’elle a traversé.
Conception Ahlam Jarban* (Yémen).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Caricatures et BD
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Jeux de mots
Joseph Kaï, _Z_, Deo Kandu, Bilal Daggezen
↳ atelier d’initiation à la caricature et à la BD le 23 nov à 17h
La caricature est l’art de la transgression par excellence, elle rend visible ce qu’il faudrait garder invisible, elle s’oppose aux règles de la bienséance et des convenances. Revendiquant une liberté sans limites, elle coûte souvent cher aux artistes qui la pratiquent. Pour Jeux de mots, quatre séries de caricatures d’origine et de nature différentes racontent, chacune à sa façon, l’exil et la langue autrement.
Joseph Kaï** (Liban), _Z_** (Tunisie), Deo Kandu* (République Démocratique du Congo), Bilal Daggezen* (Turquie).
* membre de l’atelier des artistes en exil
** en résidence à la Cité internationale des arts
Installation
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
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Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Hiéroglyphes
ALPHA
Conçue comme un carnet de bord, la série des Hiéroglyphes témoigne jour après jour du parcours d’exil de l’artiste, de sa vie dans la new jungle de Calais, puis à Paris. Ses dessins tentent de créer un langage commun, au-delà de toutes les langues. ALPHA décline sa collection, augmentée de nouvelles planches, en tapisse l’ensemble des murs et le plafond de sa chambre, invitant le public à se plonger dans le flot des images qui l’habite depuis le début de son périple.
Réalisation, dessins ALPHA* (Mauritanie).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Installation
15-30 nov
mar-ven 14-20h
week-end 14-00h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Ma langue
Christine Herzer
Ma langue réunit dessins écrits et objets de 2017 à maintenant. Ma langue est une offrande et un travail. Ma langue n'a pas de nationalité non plus de pays. Elle ne s’arrête jamais, a eu plusieurs vies. Elle contient Christine Herzer sans la contenir. Elle la laisse vivre. Ma langue aime le mot Wunder. En 2015 Ma langue s’est presque arrêtée. Christine Herzer ne voulait plus vivre. Christine Herzer est artiste, Ma langue est son art. Christine Herzer n'est pas Ma langue. Elle l'apprend tous les jours.
Conception Christine Herzer (Allemagne/France).
En résidence au Collège des Récollets
Vidéo & installation
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
E
Cristóbal Ochoa
À l’instar de Georges Perec qui choisit de supprimer la lettre E dans son roman La disparition ou en l’utilisant comme unique voyelle dans le récit Les Revenentes, Cristóbal Ochoa cherche à rendre palpable l’omniprésence du E dans la langue française. Le E, véritable torture pour ceux qui s’initient au français, semble inutile et son usage inexplicable. L’artiste souhaite filmer au plus près ceux qui la prononcent, dans des effets de gros plans, pour essayer d’en percer le mystère. Il fait le pari de jouer d’une bande son qui ne garderait plus que les E.
Réalisation Cristóbal Ochoa* (Venezuela).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Récits d’un mot
Lina Aljijakli
Pour qui demande l’asile en France, le poids des mots se fait sentir dès les premières démarches. Les termes « exil », « réfugié », « identité » sont imposés sans explication. Ainsi l’exigent les textes réglementaires. Pas d’interrogation quant à l’universalité de ces notions ou aux malentendus que leur traduction peut entraîner. Des personnes en situation d’exil témoignent, à travers des enregistrements, des écarts d’interprétation provoqués par ces trois mots.
Conception Lina Aljijakli* (Syrie).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Installation multimédia
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Exile Without Interpretation
Khaled Alwarea
Par une installation multimédia qui joue avec la perception, l’artiste propose au public de pénétrer dans les bas-fonds de son monde émotionnel où se côtoient l'anxiété, la peur, le désespoir, l'indifférence, le manque d’assurance et le déséquilibre. Invité à organiser librement son propre récit, le public est convié à qualifier d’un mot de sa langue native l’expérience qu’il vient de faire, constituant progressivement le texte multilingue de l’œuvre.
Conception Khaled Alwarea* (Syrie).
* membre de l’atelier des artistes en exil
Installation textuelle
15-30 nov
mar-ven, 14-20h
week-end 12h-20h
vernissage
ven 15 nov à 18h
→
Cité internationale des arts – Site de Montmartre
Tell Me Why You Love Me
Maral Bolouri
Comment appréhender l’art autrement que sur la base de l’identité présumée de l’artiste ? Comment échapper à l’injonction identitaire dans le monde de l’art et au-delà, résister à la pression exercée sur des artistes issus de milieux marginalisés, les conduisant à se raconter et se produire en fonction de leur genre et de leur passé ? La proposition tente de briser le récit hégémonique de l’autre rachetable, poursuivant la ligne du « questionnement hystérique » selon Slavoj Zizek. Elle souligne le rôle dominant et asservissant de la langue et du discours : « pourquoi suis-je ce que vous dites que je suis ? »
Conception Maral Bolouri* (Iran).
* membre de l’atelier des artistes en exil
du 21 novembre au 1er février
Exposition
21 nov-1er fév
mer-ven, 14-19h
sam, 11-19h
vernissage
jeu 21 nov à 18h
→
Salle principale,
galerie
leçons de la pierre
Ícaro Lira
↳ l’exposition s’accompagne d’un atelier Carnets de voyage, conduit à l’atelier des artistes en exil d’oct à nov 2019, présenté à la Cité international des arts – Site de Montmartre.
À l’occasion de sa première exposition personnelle en France, Ícaro Lira rend compte de ses déplacements au Brésil et en Europe, interrogeant ses mythologies personnelles au fil des rencontres. Raconter, laisser leur place aux silences, agencer, connecter pour laisser sourdre des récits tus par l’Histoire. En archiviste consciencieux, l’artiste préfère l’accumulation modeste et discrète d’objets hétéroclites et les lignes de fuites ouvertes par des montages éphémères pour raconter des trajectoires intimes et donner à voir les fissures des récits nationaux.
Conception Ícaro Lira* (Brésil), commissariat Elena Lespes Muñoz (France).
* en résidence à la Cité internationale des arts